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A matter of scale – Stand High Patrol

Les Dub Muskateers nous montrent là combien ils sont à l'aise dans des registres élargis, tant dans la composition, l'élaboration, l'interprétation des instrus par Rootystep, Mac Gyver et le chanteur Pupajim que par l'étendue lyrique et harmonique de ce dernier.
Vous voulez de la douceur, de la simplicité, de la délicatesse ?
Installez-vous confortablement, laissez-vous bercer par « sleep on it » (5). Sweet section rythmique flirtant avec un  piano délicat, voix tendre, « la nuit porte conseil », c'est Pupajim qui le dit. C'est profond mais doux. Très doux !
Délectez-vous de la trompette voluptueuse que  Meriadeg Guillanton distille dans « Geography » (3) ou dans la très agréable petite tempête dans la tasse de thé que vous venez de vous resservir. « Tempest » (1) est très nettement marquée par les influences jazz du crew. Un groove conduit par un swing au  charley  inspiré et une lourde basse bien rub-a-dub.
Une envie d'onduler nonchalamment vous démange ?
« Gambling Johnny » (4) , « Routine » (6), « No matter how long it takes » (2)  ou encore « Overloaded truck » (7) vous y inviteront rapidement. Les rythmiques roots sont soignées, des percussions sont saupoudrées avec justesse. Pupajim excelle de son timbre si particulier, si vaste,  grâce à  l'expérience acquise au cours de ses multiples performances en déplacement avec le Sound System à parcourir le monde depuis une dizaine d'années dans des camions surchargés.
Cependant, l'univers sonore de Stand High Patrol ne se borne pas à ses acquis. Les bretons explorent, essaient le renouveau, portés par des inspirations hip-hop. Ils vous offrent une prise de risque plutôt bien réussie. L'instrumentale « Blue Wax (8), le flow incisif de Pupajim sur Ruckus (8) ou encore « Style and city » (11) dans laquelle des villes du monde entier sont associées à des styles musicaux qui y ont émergé, sont aussi présents pour vous faire hocher de la nuque.
Quant aux basses warriors qui tabassent, le désir de s'étourdir la tête sur un mur de subs ou de jumper allègrement, ils ne sont pas oubliés. « Warehouse » (10), « The bridge » (12) ou encore « The tunnel » (13) sont prêts à inonder les sound systems. Ces dubs  offensifs n'attendent que vous pour les découvrir, les partager, les savourer dans vos casques ou sur vos platines.

Vos yeux ne seront pas sur la réserve. L'art work réalisé par Kazy Uscelf est à l'image de cet album à l'identité prononcée. Progressif, urbain, original et de grande qualité.
Un objet d'art qui s'annonce déjà comme un classique dont vos étagères se doivent d'être ornées.

Chez Partytime,  on l'a déjà adopté. N'attendez pas !