Il débute dans le hip-hop, mais c'est bien le reggae qui a imprégné son âme. Certainement la musique la plus universelle dans sa tonalité et sa résonance sociale. Mais Lord Bitum n'est pas de Kingston. Ici pas de poncif religieux, ou de description de ghetto, des thèmes dépourvus de sens si l'on est Ch'ti, banlieusard parisien et définitivement hexagonal. C'est sûr, l'union et la paix sont bien présentes avec « Unité » ou « J'appelle »  mais « Même pas mort » est bien ancré dans la longue tradition de la chanson française. « Pour les intimes » lui permet de se présenter en tant qu'artiste, et ferait office de véritable CV musical. « Regarde les », avec le chanteur guyanais Ras Mac Bean, parlera à ceux qui au quotidien refusent de ne pas regarder la misère en face. Comme un hommage à Brassens « Douce connerie » va bien dans une version moderne de la connerie, avec une fin java comme ultime clin d'oeil. Autre touche d'humour, l'interlude ska, qui permet au 149 Band de respirer et aussi de nous souffler ! Mais c'est bien l'amour qui prédomine dans son écriture. L'amour pour sa mère « Maman », pour son public « Big Up », pour sa douce « Loin d'elle » et pour la musique bien sûr « Je ne lâcherai pas l'affaire ». Il sait nous surprendre avec la réadaptation du titre « Lady » de Lionel Richie aux côtés de la reine du reggae Queen Omega et sa voix incisive. Le final « Red inna Babylon » et son riff de guitare rock, en compagnie de Jah Rain, se prolonge par un mix drum’n bass du 149 Band dans l'esprit des versions à Londres où Lord Bitum se fait un petit flasback de ce premier album déjà bien né.

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