Il ne faudra pas moins pour que l’album soit crédible face à son superbe prédécesseur, Fly Rasta, sorti il y a deux ans. Et du cent pourcent pur Ziggy Marley, c’est exactement ce que propose l’album.

Du reggae bordé de funk, qui n’a aucun scrupule à feindre d’aller vers le rock à l’occasion, c’est là le terrain favori de Ziggy, qui s’y retrouve encore une fois parfaitement à l’aise, et débordant de sourire dans chaque track. Pourtant, bien sûr inspiré et porteur de message, le chanteur ne s’est pas privé d’aborder des thèmes politiques très sérieux et de porter la parole d’une humanité qui ne demande qu’à s’aimer : we are Butterflies, We Are The People… We Are More !

Unique featuring de l’album, c’est son frère Stephen Marley qui rejoint Ziggy sur le superbe Heaven Can’t Take It, probablement le titre phare de ce nouveau projet. Artistiquement, spirituellement, les enfants de Bob Marley n’ont pas à rougir face à l’immensité de leur père : se servant de cet héritage comme d’une force, le duo enflamme même la fin du track par un sample d’un certain Zion Train… on dit oui. Enfin, douze tracks après le coup d’envoi, l’album prend fin sur l’entraînant I’m Not Made Of Stone. Et pourtant, à l’écoute de ce projet comme des précédents, on aurait bien l’impression que la bonne humeur et l’inspiration de Ziggy Marley sont solides comme le roc ! Ils doivent être d’une matière bien plus solide alors. C’est peut-être la foi. C’est sûrement l’amour…