La voix est libre pour Max Livio, ce n’est pas nouveau, et c’est avec joie qu’on l’entend nous le prouver avec cet EP, « Simplement acoustique », dans les bacs depuis le 27 avril dernier. Cinq titres, une guitare, une passion, et Max Livio décolle ; décollons-nous avec lui ? Assurément.

Max_Livio_2_-_Franck_Blanquin_-_8_MARS_2014.jpgDès le premier morceau de l’album, Simplement, l’idée est chantée clairement : « on fait ça simplement », et c’est là précisément que réside la force de cet EP, sa simplicité touchante. La guitare démarre doucement, belle mélodie est éternelle et Max Livio le sait ; il ne tarde d’ailleurs pas à mettre en marche la suite de l’aventure. Les basses partent, la guitare s’accélère et sa voix cassée éclate en fanfare de tendresse.
Pour le meilleur et pour le pire, et Max Livio suit la tonalité acoustique promise par le titre accrocheur de son EP. Second morceau, seconde mélodie, mais l’ambiance est toujours sous le joug de la dictature de la guitare sèche, parce que personne ne veut s’en défaire. Voilà en plus de délicieux arpèges, tapping, vibratos, on se laisse entraîner dans l’ambiance. « Et si parfois y’a quelques fausses notes » ? La musique les écrase.

Max_Livio_3_-_Franck_Blanquin_-_8_MARS_2014.jpgAucune limite concernant les inspirations : les chœurs et les tambours nous emmènent au fond de l’Afrique, le temps que la musique nous ouvre les cœurs et les oreilles au refrain nostalgique de Max Livio, qui se demande tristement et sérieusement si le monde est sérieux, et où il va, dans le troisième morceau, Ou va le monde. L’acoustique est puissante, la voix est engagée, le morceau est réussi, et en se demandant avec lui où va ce monde, on sait déjà ou l’on va nous se diriger : le prochain morceau.

La nuit se souviendra, et même de jour on se souvient avec elle au rythme lent des basses sur lesquelles languit une belle mélodie. L’album est toujours très ancré dans sa tonalité acoustique sèche, mais on descend au rythme des chansons dans une vague de mélancolie profonde… cela s’assombrirait-il ? Mais au cœur de l’écoute, on commence à entendre de l’espoir dans les sonorités de la guitare, dont les arpèges semblent se réveiller d’un somme. D’où est arrivée cette lueur si vive ? C’est la force du featuring de Max Livio avec Tairo, Posons-nous la question. Le mélange de leurs deux voix profondément éraillées et passionnées réveille en nous un sentiment qu’on avait oublié.

Entendez-vous simplement la force de la musique ?